VISUAMARK : une méthode "cerveau droit" pour sonder les employés – à piquer aux collègues du marketing!
Sylvain Desfossés a travaillé comme planificateur média et stratège recherche marketing pendant plus de vingt ans, entre autres chez Cossette et Voir. Il a gagné des prix pour certaines campagnes originales où il a fait preuve d’imagination pour « réinterpréter » les supports médias.
Un beau matin de mai dernier, nous nous sommes assis autour d’un café à mon bureau de Chambly et nous avons brainstormé: comment son expertise en marketing pouvait-elle bénéficier aux gens de RH? Voici sa réponse.
Comment nos employés perçoivent-ils notre culture? Allons jouer dans leur tête!
Vous vous levez un bon matin avec une idée à l’esprit : comment mesurer la perception de nos employés à l’égard de l’entreprise? Tiens, bâtissons un questionnaire et envoyons-le par courriel! C’est assez simple non ? Et bien non! Pourquoi? On se prive ainsi des émotions, qui restent au vestiaire. Petites explications.
D’abord, le fameux « cerveau droit, cerveau gauche »
L’hémisphère gauche de notre cerveau (appelé « le rationnel ») traite les chiffres, les choses abstraites, les mots et la parole. C’est notre conscient. La pensée est plus lente et peu spontanée. Lorsqu’on répond à un sondage écrit ou qu’on participe à un groupe de discussion, on est aussi en mode rationnel.
L’hémisphère droit, lui, (appelé « l’intuitif ») traite les images, les choses concrètes, les émotions, les sens, le non-verbal et le ton de la voix. Votre cerveau droit est votre inconscient. Il s’exprime très rapidement. En fait, l’imagerie de résonance magnétique a fait la preuve depuis les dix dernières années que tout se passe en quelques millisecondes (1 seconde divisée par mille).
Alors qui décide? L’intuition! Ensuite, la raison justifie!
Imaginez un iceberg droit devant vous. La pointe de cet iceberg représente l’hémisphère gauche. La partie cachée est l’hémisphère droit. C’est donc là où ça cogne qu’on se fait surprendre le plus! En effet, 95 % de nos décisions sont prises en charge par notre inconscient. Notre raison ne fait que justifier ce que notre instinct a déjà décidé. Donc, tout comme dans un iceberg, c’est la partie du dessous qui crée le plus gros impact, n’est-ce pas?
La méthode VISUAMARK pêche dans l’inconscient
Cette méthode, utilisée en marketing, est inspirée d’une technique développée par Gerald Zaltman, professeur de marketing à l’Université Harvard. Elle consiste à demander à dix personnes (ou plus) de trouver huit images qui expriment leurs sentiments par rapport au sujet de la recherche: un produit, un service, une opinion sur un sujet donné, etc.
Et c’est là que Sylvain a suggéré: « Et si on utilisait cette méthode pour faire émerger les valeurs organisationnelles et ce que les employés pensent de la culture d’entreprise? » Et comme je suis partisane des « vision boards imagés » (mon outil de planification annuel), j’ai répondu: « Essayons-le, pour voir. Éventuellement, on pourrait proposer cette méthode à nos clients! »
Voici comment VISUAMARK fonctionne:
Chaque employé a une semaine pour trouver ses huit images et les découper individuellement.
Une entrevue individuelle d’environ une heure est menée avec chaque employé, qui doit expliquer le choix de ses images. Le consultant peut alors formuler des hypothèses qui pourront être validées via un sondage à plus grande échelle si nécessaire.
Le genre d’images qu’on peut observer? Celle d’une personne qui fait du yoga pour illustrer l’équilibre; des images saisonnières pour les transitions, le renouveau, la récolte ou bien… la prison (posez-vous de sérieuses questions si un employé découpe cela!!).
On s’entend ici que c’est l’expertise du consultant qui fera la différence entre une petite session de « bricolage » et un réel outil de travail. C’est son rôle d’interpréter en fonction du « dictionnaire intérieur de chaque employé » ce que ce symbole signifie pour lui. Et, ensuite, de procéder à certaines corrélations.
Ça vous dit d’essayer la méthode Visuamark? Justement, Sylvain Desfossés cherche une entreprise volontaire pour un projet-pilote. Son expertise vous serait offerte selon des honoraires mini-minimums en échange d’un témoignage pour présenter une étude de cas.
Un petit mot au sujet des valeurs organisationnelles
L’idée ici n’est donc pas de trouver des valeurs, mais bien de faire émerger et rendre transparentes celles qui vous animent déjà. Et à les communiquer en indiquant les comportements qui vont de pair avec ces valeurs. Bref, on aime bien dire, chez Concerta, qu’on fait des annonces « Réseau Contact corporatives » 😉
Bref, si vous êtes curieux d’en savoir plus, écrivez-moi: cdauray@concertacom.com